Ma plus grande victoire

Après de longues semaines (mois), je décide de reprendre mon blog en main, de façon un peu différente.

Je parle beaucoup de ce que je fais, mais très peu de moi au final. Cet article est dédié à ma plus grande victoire personnelle, mais également à ce que j’ai vécu de plus difficile dans ma vie: les crises d’angoisse.

Un jour, alors que je me trouvais dans un centre commercial en France vers mes 17 ans, j’ai eu droit à ma première crise d’angoisse. Une expérience assez dingue que je n’ai pas vue venir ! Je n’ai alors pas compris ce qui m’arrivait, je suis partie en courant m’enfermer dans les toilettes en me disant “ça doit être de l’hypoglycémie”. Je suis revenue comme si de rien n’était vers ma maman et son ami et j’ai oublié cet épisode rapidement.

Les semaines qui ont suivi, les crises sont revenues, sans prévenir. Au fil du temps, je suis devenue parano et j’évitais tous les endroits qui pouvaient déclencher des crises d’angoisse (magasins, restaurants, foires, bref partout où il y avait des gens). Chaque sortie était devenue un parcours du combattant, une préparation mentale et je ne partais jamais sans une petite sucrerie à manger, au cas où. Même les séances au travail étaient compliquées et je me positionnais toujours dans un endroit où j’avais une issue de secours (vers la porte) au cas où je sentais l’angoisse monter. Je devais toujours avoir la possibilité de fuir en urgence.

J’ai d’abord passé beaucoup de temps à me renseigner sur les crises d’angoisse, comment les gérer, et essayer de comprendre pourquoi elles arrivaient et quels étaient les éléments déclencheurs.

Ensuite j’ai suivi des thérapies, mais j’avais l’impression que personne ne me comprenait et surtout, personne n’était capable de m’aider et de mettre des mots sur ce que je vivais. Je me suis vite sentie seule et dans une spirale descendante, à tel point que j’ai fini par prendre des anti-dépresseurs et anxiolytiques. Tout cela ne m’a pas été d’une grande aide et j’ai pris du poids. Pendant ce temps, je n’en parlais à personne autour de moi, ni ma famille, ni mes amis, je faisais comme si tout allait bien. Je souffrais en silence…

Un jour j’ai découvert la thérapie cognitive comportementale (TCC) et c’est là où j’ai eu les meilleurs résultats, malheureusement pas de longue durée. Mais cela m’a permis de voir qu’il était possible de me sentir mieux et j’avais des outils à utiliser en cas de montée d’angoisse.

A chaque fois je me retrouvais au point de départ avec mon mal-être et au fil des années je me disais que j’étais tout simplement condamnée à vivre avec ça toute ma vie, à être malheureuse. Cela a duré de très longues années, de mes 17 ans à mes… 37 ans !

Après toutes ces années à essayer de comprendre, j’ai rencontré une personne incroyable, une coach de vie, qui savait exactement où était mon problème (ma petite soeur l’avait elle aussi déjà compris depuis un moment). Elle était bien décidée à m’emmener vers ma liberté, mais ma peur reprenait le dessus à chaque fois et j’avais bien sûr des milliers d’excuses pour ne pas le faire.

J’ai donc attendu des mois et j’ai fini par me retrouver face à la décision la plus terrifiante mais la plus simple à prendre: vivre ou mourir.

Si je continuais ma vie sans rien changer, j’allais alors mourir à petit feu.

Mi-septembre 2015, mon amoureux a prononcé la phrase qui allait définitivement changer ma vie à tout jamais, celle qui allait faire de moi une nouvelle femme, la plus heureuse, la plus libre, celle que je suis aujourd’hui.

“Je crois qu’il est temps que tu donnes ta démission”

Je venais de lâcher tout mon fardeau, tout ce qui faisait que je vivais depuis des années à contre-courant, ce qui me rendait malheureuse, ce qui alimentait mes angoisses encore et encore. J’ai ensuite passé 5 jours avec des crises d’urticaire sur tout le corps que je n’ai jamais eu ça de toute ma vie ! Mon corps a réagi de la manière la plus inattendue, la plus dingue !

J’ai donné ma démission à ma place de travail et 2 mois plus tard je commençais ma nouvelle vie : celle de voler de mes propres ailes en “vivant” de ma passion pour le maquillage (puis le sport par la suite).

Le 1er janvier 2016 a donc été le premier jour de ma nouvelle vie.

Merci à vous de me suivre dans mes aventures et n’oubliez jamais qu’il y a toujours une issue positive à quelque part.