Le début des galères
Une fois arrivée à Lausanne, tout est parti de travers. Comme c’était le jour du Triathlon, j’avais pris soin de ne pas faire descendre mon parcours en direction d’Ouchy pour ne pas me retrouver face à des interdictions de circuler.
J’ai suivi mon tracé, j’ai perdu mon tracé, j’ai rien compris à mon tracé… et j’avais juste l’impression de tourner en rond alors que je voulais juste rejoindre le lac pour arriver à la route du lac. Pas compliqué non ? Des escaliers se sont présentés où j’ai dû porter mon vélo, j’ai traversé des champs, j’ai dû revenir en arrière des bouts, etc. Le temps avançait mais pas mes kilomètres et cette situation commençait un peu à me stresser (j’étais qu’à 40km !).
Au moment où j’ai pensé enfin rejoindre le lac, je me suis retrouvée à monter encore et encore et à faire du dénivelé qui n’était pas prévu. J’avais qu’une envie : dire merde et rentrer chez moi. Mais bon j’ai quand-même un égo et je ne pouvais pas laisser gagner mon mental. Alors j’ai continué et je suis finalement arrivée à la fameuse route du lac ! J’allais enfin pouvoir avaler des kilomètres. Oui mais jusqu’au moment où la piste cyclable m’a proposé de suivre l’itinéraire conseillé et que je me suis retrouvée à refaire du dénivelé pas prévu et à m’éloigner à nouveau de la route du lac. La vue était super jolie à part ça !
Après quelques kilomètres, j’ai décidé de m’arrêter et de tout reprendre en main. Le plaisir n’était plus là, j’avais chaud, j’en avais marre et le but de ma journée était justement d’avoir du plaisir.
C’est à ce moment-là que la nourriture entre en jeu. Un bon sandwich, une banane, un peu d’eau, une discussion avec moi-même et j’étais repartie, toujours bien décidée à retrouver la route du lac. J’ai finalement réussi à rejoindre Lutry et cette fois plus question de m’éloigner de cette. Ma prochaine étape était d’arriver à Vevey, puis Villeneuve (trouver la piste cyclable no 1 à Villeneuve), St-Maurice, Martigny, Sion et Sierre.
L’étape finale
Après avoir fait tellement de détours, je voyais que je n’aurais pas besoin d’aller jusqu’à Sierre pour atteindre mes 150km. Lorsque le panneau “Sion” a indiqué 22km, le calcul a été vite fait : j’allais pouvoir arriver à mes 150km en atteignant Sion.
Mes fesses ? J’étais tellement occupée à trouver mon chemin que je n’y ai pas vraiment pensé. La “douleur” était tout à fait gérable.
Une fois que j’avais fini de tourner un peu en rond pour arriver à Sion (quand on n’a pas le sens de l’orientation, c’est ce qui arrive souvent), je suis arrivée à la gare de Sion avec 150,3km au compteur ! C’est quand-même un peu étrange d’arriver ou de passer dans des endroits par lesquels on passe plutôt en voiture. Ça donne vraiment cette impression d’avoir été très loin à vélo.
Pour le retour, j’ai pris le train. Je suis partie à 7h de chez moi et je suis arrivée à 20h chez moi. Une belle expérience, vivement le prochain challenge !
