Franchement, je ne pensais jamais écrire ça un jour car ce n’était pas, mais pas du tout dans mes plans sportifs. Comme quoi, la vie est pleine de surprises et d’opportunités à attraper au vol.
J’ai donc décidé d’en faire un article pour vous expliquer l’avant, le pendant et l’après.
Pourquoi un triathlon ?
En voilà une bonne question, je me le demande aussi ! Qu’est-ce qui m’a pris ? Moi qui disais ne plus vouloir faire de courses officielles… encore raté. En plus je venais de faire 240km (Yverdon-Zurich) en VTT le week-end d’avant! Mais bon j’avais une semaine pour récupérer, ça me semblait assez envisageable.
Tout a démarré début août, un jour où Roberta, créatrice du blog https://reglisse-et-myrtilles.com/ (qui s’entraînait déjà depuis des mois pour son 1er triathlon), m’a demandé si je ne voulais pas aller faire du vélo avec elle. J’ai accepté avec plaisir, puis nous nous sommes revues pour une 2e séance à vélo (cette fois-ci pour tester le parcours du triathlon). Ensuite Roberta ma demandé si je ne voulais pas m’inscrire au triathlon. Je lui ai dit que non, car je ne sais pas nager sur des longues distances malgré que j’aime beaucoup l’eau. Elle m’a alors proposé de venir une fois avec elle nager, et cela s’est transformé en quelques fois. Roberta m’a appris la technique de la brasse coulée et à force de m’entraîner, j’ai fini par plutôt apprécier nager même si je ne me sens pas encore à l’aise techniquement. A nouveau, Roberta m’a demandé “mais t’es sûre que tu ne veux pas t’inscrire?”. A force d’y penser, cela m’a effleuré l’esprit, puis je me suis dit que c’était de la folie car je n’étais pas entraînée (surtout la natation).
Mes filles s’y sont mises également “maman, mais oui, inscris-toi!”. Alors que je me trouvais chez Décathlon pour acheter une paire de chaussures à ma fille, je suis tombée par hasard sur une combinaison trifonction, en fin de série et à ma taille. Ma fille a forcément voulu que je l’achète. Je lui ai alors répondu que si elle était plus chère que CHF 50, je ne la prendrais pas. Pas de chance, elle était CHF 39 ! C’est là que tout a commencé… je me suis inscrite au triathlon d’Yverdon (short distance – 500m natation/22,5km vélo/5,3km course à pied).
Ma préparation / mon objectif
J’aurais envie de dire que je n’ai pas fait de préparation, comme tout s’est passé dans un laps de temps très court. Les seuls entraînements que j’ai réellement faits, ce sont quelques séances de natation (piscine) pour être certaine d’arriver à nager 500m. J’ai également pu me faire une idée du temps que je mettrais le jour du triathlon, en sachant que dans le lac, c’est encore différent. D’ailleurs j’ai fait un entraînement dans le lac, un jour venteux avec des belles vagues en bonus. Et là j’ai commencé à stresser et à me dire que je n’y arriverais pas.
En dehors de la natation, je continuais à faire mes entraînements personnels (circuits training, course à pied, vélo). Comme j’ai une bonne condition physique, le vélo et la course à pied ne me faisaient pas peur.
Mon objectif pour ce premier triathlon était: le terminer et ne pas arriver la dernière.
Comment je l’ai vécu
J’ai stressé, beaucoup stressé et douté. Je me suis également réjouie par moment, mais le stress de la natation revenait régulièrement. Le jour du triathlon, je me suis demandée comment j’allais arriver à nager, comment serait le lac, si j’allais arriver longtemps après les autres et surtout ce qui m’avait pris de m’inscrire ! Mes règles sont arrivées 3 jours avant le triathlon avec 3 jours de retard (ça ne devait pas se passer comme ça à la base car je n’ai JAMAIS de retard de règles), c’était pas du tout un bon timing, sachant qu’elles sont très fortes et peuvent clairement me pénaliser lors de courses. Donc un stress supplémentaire à gérer la semaine avant en me demandant quand elles allaient arriver et une fois qu’elles étaient là, c’était comment j’allais gérer. Mais bon, quand on n’a pas le choix, on n’a pas le choix et on fait avec. C’est exactement ce qui s’est passé.
Tous les participants avaient l’air si pro par rapport à moi. Je me sentais telle une touriste avec mon VTT et qui allait faire une démonstration de brasse dans le lac.
Plus le choix, le top départ était donné, fallait y aller ! Les premiers mètres de natation étaient compliqués car les autres participants faisaient pas mal de vagues et j’ai bu la tasse 2 fois. J’ai dû me concentrer, prendre sur moi et garder en tête ma première étape: terminer la natation. Loin derrière les autres, les bateaux de secours me regardaient passer en me demandant si ça allait. Oui oui, tout allait bien, j’allais juste plus lentement que tout le monde. Je suis sortie la dernière et j’ai eu droit aux encouragements du public.
Ensuite le vélo, voilà une discipline que je maîtrisais plutôt bien. Enfin, jusqu’à ce que je me rende compte de ma lenteur par rapport à tous ces cyclistes munis de leur plus beau vélo de course léger. Certains avaient déjà fait plusieurs tours, moi j’étais à mon premier (3 tours d’env. 7km). Je me suis contentée d’être constante et d’avancer, de compter les tours pour ne pas en faire un de trop. Je n’étais pas la dernière à vélo, mais je n’avais pas retrouvé Roberta, qui me semblait déjà bien loin devant moi.
Une fois mes 3 tours terminés, c’était au tour de la course à pied. J’allais pouvoir me ratrapper, car la course à pied, j’ai l’habitude. Mais alors, courir après avoir fait du vélo… comment vous dire… je me demandais comme j’allais y arriver. Mes jambes faisaient n’importe quoi! Après quelques centaines de mètres je retrouvais mes sensations et j’avançais déjà mieux, je dépassais même des participants. Au cours du 1er tour (sur 2), j’ai retrouvé Roberta ! J’étais super contente de la voir, de voir comment elle se sentait et de pouvoir me plaindre auprès d’une personne de la difficulté de tout ce que je venais de faire. Roberta n’en pensait pas moins d’ailleurs et puis elle m’a juré ne plus vouloir refaire de triathlon (jusqu’à ce qu’elle revienne sur ses paroles quelques heures plus tard!). On était clairement dans la même galère, même si j’avais retrouvé une belle énergie au long du parcours de course à pied.
Au lieu de terminer pour mon compte, j’ai décidé de rester avec Roberta qui avait besoin d’un peu de soutien à ce moment-là. On a passé la ligne d’arrivée ensemble et c’était juste génial ! Un soulagement, une fierté, un partage. D’ailleurs un grand merci à son copain pour les photos.
Je remercie Roberta de m’avoir fait vivre cette expérience, mais aussi toutes les personnes qui m’ont soutenue avant, pendant, puis félicitée après.
Si vous souhaitez voir comment Roberta a vécu son premier triathlon, faites un tour sur son blog https://reglisse-et-myrtilles.com/.
Mon résultat
Je suis arrivée 24e sur 25 dans ma catégorie (35-44ans), et 83e sur 90 au classement général des femmes. J’ai donc atteint mon objectif qui était de terminer et de ne pas être dernière.
La natation que je redoutais tant: 17min (mon record en piscine était de 14min30)
Le vélo: 58min et 48sec.
La course à pied: 30min et 57sec.
La récupération
Etant un peu sauvage de base, je ne fais pas de récupération particulière. Je mange ce que mon corps me réclame après la course et je me laisse un jour de repos avant de reprendre mes entraînements personnels. J’ai bu pas mal tout au long de la journée car je n’avais pas bu énormément pendant la course et j’ai pris un bain. Les étirements ? Un peu oubliés… Par contre je n’avais aucune énergie tout le reste de la journée. Le triathlon me semble bien plus épuisant qu’une course à pied de 10, 15 ou 21km.
Envie de refaire ?
Sur le moment non, mais tout comme Roberta, une fois la souffrance passée, je me dis que je prendrais bien une revanche. Je me projette déjà à prendre des cours de natation et à progresser dans cette discipline. Un nouveau vélo fera son apparition chez moi (c’était prévu avant de m’inscrire au triathlon). Alors je me dis que ça ne pourra que mieux se passer, donc oui, je suis partante pour remettre tout ça en 2020.
Prochain défi ?
J’en ai un en tête, à nouveau avec Roberta, mais pour le mois de novembre. Normalement il devrait pouvoir se faire, je vous en redirai plus en temps voulu.